Salut! Aujourd’hui j’ai décidé de traiter d’un sujet plus fondamental qu’il ne semble l’être : l’accentuation des majuscules.
Pourquoi ?
De toute ma vie, j’avais cru qu’il ne fallait pas les accentuer, donc toutes les phrases telles que celles écrites ci-dessous étaient fausses.
A la fin de cette journée, il ne savait plus comment réagir face aux agressions de sa femme.
Parmi mes correcteurs, aucun d’entre eux n’avait remarqué cette faute, y compris une professeur de français. C’est mon meilleur ami littéraire, Antidote pour le nommer, qui m’a alerté sur ce mauvais usage du français. J’ai d’abord cru que mon monde s’effondrait et fait, comme d’habitude, quelques recherches sur internet afin d’y voir plus clair. Antidote avait raison, on accentue bien les majuscules.
Petit point historique d’abord, sur le comment nous en sommes arrivés à oublier cette règle fondamentale. Historiquement parlant, on accentue les majuscules depuis qu’elles existent, ce sont les imprimeurs qui ont d’abord renoncé par mesure d’économie, du temps de l’imprimerie au plomb. La machine à écrire a continué dans cette voie en supprimant les caractères les moins utilisés. La faute fut alors, avec le temps, érigée en règle et intégrée de tous, y compris par moi et par Word (qui ne corrige pas ces fautes). J’en profite pour citer l’académie française qui confirme mes dires :
On ne peut que déplorer que l’usage des accents sur les majuscules soit flottant. On observe dans les textes manuscrits une tendance certaine à l’omission des accents. En typographie, parfois, certains suppriment tous les accents sur les capitales sous prétexte de modernisme, en fait pour réduire les frais de composition.
Il convient cependant d’observer qu’en français, l’accent a pleine valeur orthographique. Son absence ralentit la lecture, fait hésiter sur la prononciation, et peut même induire en erreur. Il en va de même pour le tréma et la cédille.
On veille donc, en bonne typographie, à utiliser systématiquement les capitales accentuées, y compris la préposition À, comme le font bien sûr tous les dictionnaires, à commencer par le Dictionnaire de l’Académie française, ou les grammaires, comme Le Bon Usage de Grevisse, mais aussi l’Imprimerie nationale, la Bibliothèque de la Pléiade, etc. Quant aux textes manuscrits ou dactylographiés, il est évident que leurs auteurs, dans un souci de clarté et de correction, auraient tout intérêt à suivre également cette règle.
Comment?
Voilà, il est maintenant temps de vous expliquer comment écrire ces caractères qui ne sont pas disponibles sur nos claviers AZERTY. Il s’agit de taper une suite de chiffres en maintenant la touche alt appuyée (à gauche de la barre d’espace). Le plus ne compte pas dans les combinaisons que je vous propose ci-dessous.
- Alt0192 donne À
- Alt+0199 donne Ç
- Alt+0200 donne È
- Alt+0201 donne É
- Alt+0202 donne Ê
- Pour les mac, voici ce que j’ai trouvé, mais que je n’ai pas testé
Pour les lettres À, È et É, verrouillez le clavier en majuscules et tapez sur les touches [0 à], [7 è], [2 é]. Pour Ù et Ç, maintenez enfoncée la touche [Alt] et tapez sur [ù].
Voilà! C’est tout pour aujourd’hui, j’espère avoir été le plus exhaustif possible et vous invite à commenter pour ajouter des choses ou demander d’autres informations.
Jean-Baptiste Pratt
Sources: