Très jeune, j’ai eu l’envie de raconter des histoires. Mon premier livre d’enfant a été écrit à l’âge de 10 ans, une histoire de chevaliers et de princesses, rédigée dans un de ces cahiers de brouillon au bleu délavé, accompagné des tables de multiplication au dos. Dommage, je n’ai jamais retrouvé cet ouvrage… Je me souviens même avoir prévu des suites !

L’écriture m’a suivi pendant toute mon adolescence, au rythme de sombres poèmes que je lisais dans un atelier de poésie au Mas Dosseto, à Salon-de-Provence, à des gens d’un autre âge (la participation à un club de poésie semblait être l’apanage d’une certaine génération). Des gens tantôt émerveillés, tantôt désarçonnés par le manque de structure de mes textes.

J’ai cessé d’être poète vers mes 18 ans, ce versant de l’écriture étant devenu trop marqué pour moi.

À 19 ans, pour jouer les chansons de Tracy Chapman, je suis allé m’acheter une guitare d’une qualité navrante qui a accompagné mon apprentissage de cet instrument. C’est alors que l’écriture est revenue, sous forme de chansons cette fois (j’admets que, sur le format, cela ressemble à la poésie). S’ensuit alors une période riche en textes qui me font sourire et me rappellent à celui que j’étais, mais que je ne chanterai plus forcément.

Vers l’âge de 24 ans, j’ai eu l’envie d’écrire plus longuement. Un vrai défi. J’ai fait quelques essais, une histoire de fantôme revanchard et d’autres histoires qui n’ont pas dépassé le stade des dix pages. C’est alors qu’est survenue l’idée du Voyageur !