Montréal : Trouver une coloc (J10)

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FireShot Screen Capture #045Ah ! Les affres de la recherche de colocation à Montréal… Je vais ici vous expliquer comment j’ai trouvé cet appart qui sera cool, enfin j’espère. Les conditions de cette recherche étaient de -30° Celsius. C’est très important pour la relativité du temps.

Commençons par mon arrivée à Montréal, si vous avez bien suivi, j’arrive chez une amie avec ma valise qui se bloque dans la neige. Enfin, l’une de mes quatre valises. Il neige, il fait froid, je suis seul. Ça fait un peu Les Misérables, comme ça, mais c’est drôle de pousser le trait.

Le dimanche je regarde les offres de colocation, deux m’intéressent alors j’envoie des mails, oui, puisque j’ai détruit le lecteur de carte SIM de mon ancien téléphone (et je pense à ce moment-là que l’ancien est en transit).

Avant d’aller plus loin, je vais faire une parenthèse sur la recherche en tant que telle. Ça se passe sur Kijiji, l’équivalent du Bon Coin français. Il y a là toutes sortes d’offres de colocation (mais aussi de tout et rien). Un œil non habitué pourrait facilement se laisser happer par de longues descriptions sirupeuses ou des tarifs attractifs. La base, c’est donc d’éviter une colocation à plus de 12 blocs d’une station de métro (parce que pour sortir ce n’est pas génial, même s’il y a des bus). Je mets aussi de côté celles qui n’ont pas de photo, celles avec des couples ou des gens avec enfants. Pour celles qui ont des photos, je regarde l’état de l’appartement, la grandeur de la chambre (si elle est photographiée de trois points de vue et que ça a l’air d’être la même image, c’est mort !) C’est la dure loi de la recherche. Il y a de nombreux arrivants qui ne connaissent pas la ville et prennent la première colocation venue. J’en ai été et j’ai vécu avec un Iranien autiste, puis un chat qui mangeait son vomi dans un appartement un peu miteux et en face d’un bar très couru (pour le dernier appart, il était juste laid, sinon l’ambiance était bonne et j’y ai croisé ma meilleure amie du Québec) !

Donc, pour ce retour, j’ai utilisé mon expérience. J’ai lu les annonces, regardez les photos, emplacements avec Google Maps… Tout y est passé. J’ai appris que l’alimentation vivante c’est le fait de ne manger que des aliments crus, et bien d’autres choses.

Le lendemain d’avoir répondu aux deux messages, je reçois un coup de fil chez Camille, la fille qui m’accueille, elle me dit que c’est un homme, je pense à une femme. Le pari est lancé et je dois visiter le lendemain, après mon premier cours. C’est un garçon, il a juste une façon très féminine d’accentuer ses phrases. L’appart est bien, très propre, mais aussi très froid, comme mes éventuels colocataires. J’explique que je vais visiter un autre appartement et que je donnerai ma réponse mercredi. Ah ! Et le matin même je trouvais mon ancien téléphone avec un peu de batteries, mais pas le chargeur…

Pour le deuxième logement, je l’ai visité le mercredi après-midi. Il faisait un froid horrible, du vent. Je me suis trompé de direction en sortant du métro, je suis revenu sur mes pas, j’ai demandé la rue à une femme qui ne parlait pas français, elle m’a induit en erreur et j’ai tourné une intersection trop tôt, dans la direction opposée. Après avoir marché trop longtemps pour la distance à parcourir, j’ai demandé la rue à un jeune homme. Il était quinze heures et son haleine alcoolisée était vraiment forte, mais son renseignement correct. J’ai dû refaire le chemin à l’inverse. Je trouve enfin la bonne entrée ! Vite, je sonne et trouve un peu de chaleur… À l’étage, je vois deux jeunes, une fille et un gars et je me suis tout de suite dit que ça fonctionnerait ! Ils me font visiter, le gars joue de la musique depuis 9 ans. Il y a deux salons, dont un qu’il souhaite aménager en salle de musique. La chambre est grande, semi-meublée et avec un lit deux places… lumineuse aussi ! C’est moins net que la première visite, mais plus vivant. Je dis que ça me tente, ils me répondent qu’ils me répondront dimanche. Zut !

Je comptais m’arrêter là en attendant la réponse du deuxième appart, mais je me suis vu proposer une autre visite, pour pas trop cher, sur le plateau. Comme ça venait d’une connaissance, je me suis dit que je n’allais pas me méfier. Je suis parti, j’ai raté le bus et j’ai marché un quart d’heure dans le froid pour me trouver devant une chambre sans fenêtre (enfin, avec une vitre qui donnait sur la chambre d’à côté), du désordre… Mauvaise pioche.

C’est dimanche que j’ai eu ma réponse positive pour l’appartement qui me plaisait le plus, et en trois coups ce n’est pas une partie mal jouée ! Je vais enfin pouvoir vider mes valises, en finir avec le Frébec !

Jean-Baptiste Pratt

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