Sur la plage désertée, au beau milieu de la nuit,
J’attendais le départ des nuages, une éclaircie,
Les étoiles m’avaient appelées, me poussant à rester,
Alors que mes amis étaient déjà partis se coucher.

 Sous ce ciel lourd, dans ce silence étouffant,
J’ai tracé une ligne dans le sable et j’ai prié.
De chaque côté de ce trait, une fleur j’ai dessinée,
Puis j’ai encerclé ces symboles en souriant.

J’ai attendu encore et encore, au rythme de la nature,
Le chant des vagues m’a fait voyager avec les baleines,
Tendant l’oreille, j’ai même capté des échos de leur chant.
L’air salé m’a enivré comme jamais je ne l’avais été.

Mais le ciel resta opaque jusqu’au soleil levant.
Lui-même ne parut pas, caché derrière ce mur chatoyant.
Il démultiplia sa présence par un reflet orangé sur l’océan.
Invisible, mais bel et bien présent.