Poème : Les lumières

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J’aperçois les lumières d’un monde sans frontières,
Impressionnant panorama de villes et villages,
Vision inopinée qui mériterait bien des hommages,
Perché que je suis dans ma montgolfière.

Mais le gaz vient à manquer, j’entame la descente.
Je retrouve les odeurs familières de ce monde chaotique,
Lieu que certains qualifient d’enfer emplis de démons frénétiques,
Mais qui, pour moi, n’est qu’une montagne à l’érosion lente.

Quelques pas à faire et je rejoins mon repère secret,
Un sous-monde plus coloré, plus structuré.
J’avais longtemps erré parmi les hommes avant de le trouver.
Et je m’y rends souvent lorsque je veux perdre du temps.

J’y ai appris à trouver les limites, celles que le monde n’inculque plus,
Déjà occupé qu’il est à lutter contre la menace des anges déchus,
Monstres qui ternissent la lumière de leurs espoirs déçus.
Et, lorsque je sors, les démons ne me voient plus,
Je n’ai pourtant pas disparu, je suis, justement, revenu.

Jean-Baptiste Pratt

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