Croquis L : Comicon, jour 3, Gillian Anderson

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Le troisième jour de l’édition 2013 du Comicon arrive enfin ! La semaine ayant été longue en elle-même, le fait de rester assis sur une chaise sans rien avoir à faire que d’attendre n’aura pas aidé à remonter mon indice fatigue.

À mon habitude, j’arrive avec une heure de retard, empile mes livres sur la table et j’attends, longtemps. Le dessinateur de Walking Dead est toujours très occupé, son voisin moins et c’est un peu triste (il a tout de même trente ans de carrière et recevoir autant de visite que moi représente bien l’idée que je me fais de l’évènement). Les allées sont très pleines et je continue d’observer les techniques de persuasion de ma voisine. Je m’ennuie assez fermement, quelques enfants s’arrêtent pour me parler et la plupart me « volent » quelques étoiles décoratives.

Vers 13 heures, je ne me fais pas prier pour quitter mon emplacement et me rendre à la conférence de Gillian Anderson, l’héroïne de X Files, ma série favorite à mon adolescence.
La salle est la même que pour Battlestar Galactica, mais elle est plus remplie (bien que pas complètement). Cette fois, il est plus difficile d’avoir une bonne place, le carré le plus intéressant étant réservé au Vip, je me mets donc sur la gauche. Pour la petite histoire, j’ai été fan de la série pendant toute mon adolescence, ayant accroché à tout cet univers, mais ayant échoué à me faire identifier comme fan de X Files à une imitation du jeu « Qui est qui ? », lors d’une colonie de vacances, à cause de mon inaptitude à siffler. J’ai décroché vers la saison sept… Mais j’ai été ravi de savoir que je pourrai voir une telle légende en chair et en os.
L’heure de Gillian Anderson approche et les places Vip sont libérées ! Par une manipulation technique, je finis au sixième rang !
Gillian Anderson arrive enfin et elle est magnifique ! La première question est posée par le présentateur, les suivantes par les spectateurs. Et Dieu qu’ils peuvent poser des questions stupides… Le premier demande ce qu’elle ressent d’être plus belle maintenant qu’il y a 20 ans, la seconde ce qu’elle croit qui attire les femmes chez elle, le troisième lui demande un câlin… Sérieusement ? Vous avez attendu toute votre vie pour dire ça ? Les autres questions sont plus intéressantes, traitant de son engagement caritatif, de ses nouvelles séries. Nous apprendrons qu’elle adore la musique et notamment l’artiste canadien Bon Iver. Son attitude est aussi magique, elle est naturelle, radieuse, souriante et drôle (le tout à la fois). À la fin de la séance, je retourne à ma table les yeux remplis d’étoile. La vidéo ci-dessous montre une partie de l’intervention de Gillian.

L’après-midi se déroule comme les autres jours, et je vends deux ouvrages un quart d’heure avant la fin. Ce qui me fait tout de même six ouvrages au total. À la fin de cette journée, je sociabilise avec Bob Layton, malgré ma gêne, en évoquant Iron Man 4, ayant pour réponse que Robert Downey Jr n’était pas partant pour aller au-delà des deux Avengers, qu’il y aurait certainement une pause avant un reboot. J’ai aussi échangé quelques mots avec le dessinateur de The Walking Dead. Ces deux personnes étaient très sympathiques ! J’ai aussi acheté un comic de la série Arrow pour un ami fan de la série. Après l’heure de fermeture au public, j’ai salué mes voisins, empaqueté mes livres et je suis rentré chez moi le coeur plein de souvenirs.

Pour faire résumé de cette aventure, je trouve que le manque de curiosité a encore frappé, dans le sens où je connais des gens qui sont passés dans mon allée sans se rendre compte des deux monstres de talent qui me faisaient face, ni du reste. Était-ce en rapport avec le fait que tout était si commercial ? Qu’il y avait trop de choses à voir ou que la culture geek a dépassé ses limites traditionnelles, attirant ainsi un public plus large, qui se déplace, mais moins curieux ? La question est vaste et je n’y trouverai certainement pas la réponse seul.

Si vous avez déjà participé à un Comicon, n’hésitez pas à partager vos impressions en commentaire !

Jean-Baptiste Pratt

PHS : La table des rêves est le surnom que j’ai donné à ma table dimanche, lorsque j’ai découvert des petites étoiles en arrière de mon téléphone (elles s’étaient collées sur la table). Dès lors, j’étais à une table magique, sur laquelle tout ce qui était posé récupérait quelques rêves.

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