Croquis L : Comicon, jour 1, découverte

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Il y a quatre mois de cela, cherchant l’existence d’une suite à la série Battlestar Galactica, Google m’a renvoyé sur la page du Comicon de Montréal édition 2013. Les stars du show s’y rendraient et, en tant que fan du travail réalisé par l’équipe, j’étais décidé à prendre un passe visiteur. Puis j’ai vu la section artiste, j’ai écris un courriel pour savoir si je pouvais participer… La réponse a été positive et c’est comme ça que cette mini aventure a commencé. L’été passe, puis le début du mois de septembre et arrive enfin la veille du grand jour. Comme à mon habitude, rien n’est prêt et je prépare rapidement, la veille, de mauvaises cartes de visites.
Le matin même, je pars travailler (il me semble sur le codage d’un système de suivi du site sur lequel je travaille), et je quitte le bureau à 13h, comme d’habitude. Arrivé chez moi, je pourrais emballer rapidement mes livres et partir (je suis déjà en retard), mais je décide de manger et j’arrive vers 15h30 au Palais des Congrès de Montréal, encore plus en retard donc. Je m’arrête à l’entrée des visiteurs, au comptoir des passes spéciales en me présentant comme un participant. J’apprends que je devais arriver à midi, que j’avais lu le courriel en diagonale et que la liste est partie. J’ai appris plus tard que je n’aurais pas du rentrer… Bref, j’arrive tout de même à récupérer un passe et entrer !
C’est là que la folie commence, il y a tellement de gens déguisés, certains de manière moyenne et d’autres beaucoup plus intenses. Au centre de la salle se trouve un mur de T-Shirt, quelques enseignes du divertissement proposent l’intégrale de X-files et Galactica. Le plus étonnant, un avocat au milieu de tous ces stands ! Évidemment, je n’ai aucune idée de ma place, alors je traverse la salle sans trop faire attention à ce qui m’entoure, je trouve quelqu’un pour me renseigner, me fais un peu souffler dans les bronches et indiquer mon emplacement… étape suivante, m’y rendre. Après quelques tâtonnements je le trouve enfin. Je suis dans l’allée des artistes, après celle des exposants et avant le fond de la salle où se trouvent les maquettes à taille réelle. Évidemment, il y a une erreur avec mon nom, il est devenu Jean-Baptiste Pratt-Espouey, un classique.

Après une installation rapide de ma table (nappe bleue, petites étoiles et quatre piles de bouquins), j’observe mes voisins avec plus d’attention. À ma gauche se trouve deux dessinateurs, l’un dans le style manga, l’autre dans un style plus enfantin. En face il y a un peintre, qui a dessiné des scènes de super-héros, une fille qui vend des illustrations imprimées et deux noms inconnus à deux tables vides : Bob Layton et Arthur Suydam (les spécialistes de comics peuvent me tuer maintenant). Directement à ma droite se trouve une dame qui représente une école de dessin et de vidéo à Toronto, une dame vraiment sympathique !

Je m’assois donc derrière ma table et j’attends. Les gens passent, regardent, ne s’arrêtent pas… Ce qui a pas mal ressemblé à mon week-end. Et dire que je comptais vendre tout mon stock de livre parce que dans un endroit propice (j’en aurai quand même vendu six au total). Il y a plusieurs raisons à ça. D’abord le comicon est plus graphique, comics, série télévisés, mais pas tant un espace pour la littérature (j’étais le seul à avoir des livres). Ensuite, c’est surtout un centre commercial géant, avec des produits les geeks, ce qui fait que c’est cool, mais ça reste l’un des temples de la surconsommation, vous pouvez tout avoir tant que vous pouvez payer : gadgets, signatures ou photos à 70 dollars l’unité, comic rares ou moins rares, vêtements, dessous coquins aux couleurs de vos héros favoris… Les stands proposant des choses non payantes se comptaient sur les doigts d’une main. Faire sa place dans un tel endroit est compliqué et après deux heures dans cette ambiance, je partais dans l’idée que je ne vendrai aucun livre.

Mes seuls contacts du premier jour furent ure commerciale pour une compagnie d’impression à la demande, l’antéchrist qui préparait la sortie du néo-testament (j’ai inventé ce terme), la suite de la Bible, parce qu’il se considérait comme le fils de Dieu (à un moment, j’ai envie de dire stop, c’est devenu commun de prétendre être Dieu ou son fils, essayez avec le diable ou un autre personnage mystique !). Comme d’habitude, j’ai souris en disant oui. Il avait aussi créé un tarot 5 en 1.

Un peu plus tard, j’ai vu arriver Bob Layton, la cinquantaine, cheveux courts et gris, rondelet. J’ai alors appris qu’il avait largement travaillé sur le comics d’Iron Man, produit au moins le premier opus au cinéma, qu’il dessinait depuis plus de trente ans pour DC et Marvel… Et c’était mon voisin d’en face.

L’horaire de fermeture du salon était 21h, j’ai quitté ma table un peu avant pour explorer ! La partie avec les maquettes à taille réelle est magique. Il y a des éléments de Doctor Who (cabine téléphonique, vaisseaux extra-terrestres…), un vaisseau de Star Wars, une dizaine de troopers et la voiture de Retour vers le Futur… Le reste du salon correspond à la courte description que j’en ai faite. Pas mal d’artistes en herbe, des stands de comics et des gadgets.

Ce premier jour se termine en demi-teinte, content de vivre cet évènement pour la première fois et déçu de mes (non) ventes.

Dans les prochains épisodes, un détail croustillant sur le casting de Battlestar Galactica, les goûts musicaux de Gillian Anderson, pourquoi elle attire les femmes et enfin les pensées de Bob Taylor sur Iron Man 4 !

PHS (Pensées Hors Sujet) : En écrivant ce texte sur mon téléphone, je me souviens du jour où, lorsque j’avais une quinzaine d’années, j’avais souhaité un PDA pour pouvoir écrire dans la rue. Si on m’avait dit à ce moment précis que j’aurai, 15 ans plus tard, un tel appareil, qui en plus téléphonerait, permettrait de jouer à des jeux, d’aller sur internet et plus encore, j’aurai bien rigolé, mais n’y aurai pas cru une seconde.

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